Death Grips - The Money Store


Rangez votre sandwich poulet crudité. Au programme : zoophilie, viol, meurtre, paranoïa aiguë, massacres en Afrique et cervelle éparpillée. Bienvenue dans le monde merveilleux de Death Grips – The Money Store.


Death Grips c'est avant tout un bordel pas possible en live, Stefan Burnett, le grand black chauve et énervé, avec autant de tatouages que de beaufs dans un PMU, le batteur, mi-homme mi-bête, s'appelle Zach Hill et si ça ne vous dit rien c'est probablement parce que vous êtes moche et inculte puisqu'il a tout simplement collaboré sur l'album Cryptomnesia d'Omar Rodriguez-Lopez (le guitariste de The Mars Volta) et ça sonne comme un espèce de coup de fouet, façon Indiana Jones. Et puis on a Andy Morin, le mec derrière le synthé et comme presque tout les mecs derriere un synthé, on a pas grand chose à dire à son propos, en fait. 

Et encore, là, ils sont calmes.

Death Grips fait parti des groupes où les gens s'engueulent en voulant mettre une étiquette dessus mais comme moi on me respecte et que je mange beaucoup de fruits/légumes, je vais tout simplement dire que c'est un croisement de plusieurs genres, notamment de Hip-Hop expérimental et d'Electronique avec des petits clins d'oeil Dubstep et encore, les termes sont faibles. Parce que oui, Death Grips c'est un peu la culture du bizarre, du dérangeant, du glauque mais aussi du nouveau (musicalement et visuellement parlant) ! Les morceaux sont rythmiquement perturbants, on croit que ça part dans tout les sens mais en fait c'est carrément millimétrés et puis on se dit « putain c'est un vrai batteur qui fait ça ? » (rappel: Zach Hill). Les samples sont dégueulasses, ça pisse de partout, c'est bruyants, les riffs de synthés sont dissonants, poussés à l'extrême, assez « catchy » d'ailleurs, c'est aussi efficace qu'un balais Swiffer. Sans traduire les lyrics (parce que nous, bouffeur de saucissons, on ne comprend pas forcement un album de hip-hop étranger dans sa totalité), on sent que le barbu est pas en train de nous narrer les p'tites douceurs du soir, avant d'aller se coucher.

Si Death Grips tape dur comme une pierre dans l'nez, c'est aussi grâce au contenu :
C'est plus qu'engagé, c'est carrément choquant et quand on s'y intéresse l'album prend sa tournure glauque et dérangeante à 100%, encore pire que Le Magicien d'Oz, Téléchat et l'horloge de votre grand-mère réunis dans une seule et même pièce. 

"Téléchat, perturbant ? Je ne vois pas de quoi vous voulez parler." - Un balai moustachu
Tout l'album baigne dans l'ultra-violence, sur un fond de paranoïa pas possible. Des types qui en force un autre à fourrer une chèvre, brutalité policière, en passant par la pendaison, contrairement aux albums Hip-Hop mainstream, la violence ici n'est pas un truc à envier, buter un mec n'a rien de gangsta puisqu'ici, l'agression et les éclats de cervelles sont réels et presque palpables jusqu'au dégoût. J'espère que ce fut l'occasion de calmer ces petits cons de chez Odd Future parce qu'à coté de Death Grips, pour des mecs qui se la jouent hardcore, ça ressemble plutôt à un croisement entre Patrick Sébastien et une boîte à chaussure.

SHIT IS REAL !





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