Like Someone In Love, tourné à Tokyo avec des acteurs japonais, le nouveau film faussement asiatique d’Abbas Kiarostami, issu de la nouvelle vague iranienne, n’est pas le genre de film à aller voir un dimanche en fin d’après midi.
Akiko, une étudiante en socio, plutôt kawaii, se prostitue. Ce soir, elle va chez un client qui aurait plus l’âge de son grand-père qu’un creepy guy. C’est un vieux prof retraité et moustachu. Tantôt vieux pervers, tantôt papi gâteau, un lieu affectif se crée entre les deux individus en vingt quatre heures.
Bien que le vieux papy gentil, l'étudiante un peu fragile et le copain bad boy soient bien dessinés, quoiqu’un peu caricaturaux, l’œuvre est narrativement pauvre. La voiture, pensée comme un cocon intimiste, roule inlassablement jusqu’à l'élément déclencheur lors de la dernière minute. Derrière moi, j'entends les premiers commentaires : "On dirait le début d'un film". Exactement. Une sensation d'inachevé, de potentiel non exploité, d'esthétique vide de sens. Alors, c'est donc ça, le génie ? Pas vraiment convaincue.
Le film de Kiarostami présente un quotidien tokyoïte esthétique à la Holy Motors (Leos Carax) mais banal et ennuyeux. S’il aurait été idéal en court-métrage, Someone in Love, c’est deux heures sans queue ni tête où le réalisateur nous présente des scènes absurdes où la jeune fille est à oilpé dans son lit pendant que le pépé lui propose désespérément de la soupe aux crevettes. Wikipedia me dit : « La Nouvelle Vague iranienne est riche en poésie et métaphores ». Vous avez 3h.
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