Max Payne, un homme né dans la merde

Aaaah... Ce bon vieux Max. Mais que diable Max Payne fout-il à Sao Polo ? Vous qui étiez habitué à une atmosphère froide et grisatre, dans les couloirs dégueux du métro New-Yorkais, agrémenté de drogues et de mafia, vous pensez être déçu ? Vous avez tort ! Une opportunité pareille ça se ne refuse pas, surtout quand on est aussi alcoolique et dépressif que Max Payne. Ce gros dégueux vomis carrément dans son lavabo, il a franchement prit du bide et puis regardez moi cette cravate... ça ne va plus ! Un boulot tranquille. Logé, bien payé, et au soleil. Que demander de plus ? On aurait presque le temps de se faire chier.

Max en plein hardworking avec son poto Pasos.

Grosse erreur ! On s’est bien foutu de sa gueule, ce type est carrément poursuivi par les emmerdes. Max Payne se retrouve au beau milieu des Favelas, tel un supporter de l’OM dans les tribunes du PSG, à se faire canarder dans tout les sens, accompagné par ses monologues d’alcoolo cynique, renforcé par un doublage sans faute, signé James McCaffrey. Un bordel magnifiquement mis en scène. Je vous assure qu’on a du mal à saisir la transition entre les cinématiques et le ingame, tant le jeu est parfaitement rythmé et d’une fluidité remarquable. La bande son est exquise, on aura même l’occasion d’entendre “Tears” interprété par le groupe Health. On se croirait carrément dans un film, un film noir, des plus loose moral.

“J’étais passé de “pas de chance” à “désarmé et menacé dans une merde noire”

J’étais très inquiet quand MP3 est sorti, en ce qui concerne le gameplay. 

Et bah non, ça baigne, c'est modernisé mais pas dépaysant pour autant, et c’est très agréable à jouer, on retrouve facilement ces marques et des références ingame aux anciens opus de la série. Et évidemment, séquences de bullet time et de “Dodges” (le fait de plonger au ralentit en tirant sur ses ennemies) toujours présentent dans cet opus.

La grande nouveauté reste ces séquences de bullet time “obligatoires”: Max ne prend jamais les escaliers. Le mec passe son temps à traverser des fenêtres ou glisser sur des machins en bullet time, et c’est à ce moment là que vous devrez tous les dérouiller avant de retoucher le sol, la goutte de sueur au front. C’est vraiment jouissif.

Tranquillou.

L’évolution est tout a fait cohérente, Max change de fringues plusieurs fois pendant l’aventure, sa barbe pousse, il est de plus en plus balafré et se rase maladroitement le crâne au bout de deux heures de jeu. Enfin bon, si vous voulez mon avis, c’est pas de sitôt qu’on va retrouver l’équivalent d’un jeu pareil.

Max Payne fait probablement parti des personnages les plus charismatique du jeu vidéo. 

Lui et ses énormes couilles !